La chronique illustrée d’un village alsacien à l’heure de la guerre mondiale 1914-1918
Voici un trésor éditorial de 800 pages, avec 400 dessins en couleur : un livre satirique composé comme un roman graphique il y a 100 ans
Après un apprentissage de typographe, Eugène Birsinger (1871-1947), est obligé, suite au décès de son père, de reprendre la ferme familiale à Neuwiller, un village à 5 km de Bâle. Paysan « malgré lui », pacifiste au regard aiguisé, francophile invétéré (alors qu’il ne parle qu’allemand), il chronique pendant quatre années la vie de son village. Ce sont ses 400 dessins et 800 pages manuscrites, écrites en allemand gothique, qui sont ici reproduits et traduites intégralement. Sa chronique satirique révèle sans tabou les compromissions zélées ou les actes de résistance des villageois, le manque de bravoure et la fatuité des soldats de l’arrière, tantôt badois tantôt prussiens, qui cantonnent au village. Les difficultés du quotidien empirent au fil des ans – réquisitions, pénuries, disette, grippe espagnole – et la propagande guerrière et nationaliste rythme la vie du village.
Édition établie et traduite en français par Claire Lebailly-Birsinger, petite-fille d’Eugène Birsinger, agrégée d’allemand et docteure en littérature.
Postfaces de Jean-Noël Grandhomme et de Thérèse Willer