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Nous nous y étions engagés, ce numéro de Traditions explore aussi des territoires moins connus. C'est le cas avec notre section consacrée aux batailles qui traite de deux affaires glorieuses liées à la présence française outre-Atlantique. En 1690 tout d'abord, avec la brillante résistance des troupes françaises lors du siège de Québec face à une expédition anglaise (page 14). Et puis l'histoire se répète en 1755 alors que les Anglais tentent de s'emparer du fort Duquesne sur les rives de la Monongahela (page 30). A cette occasion, on fait d'ailleurs connaissance avec celui-là même qui, vingt ans plus tard, accueillera avec plaisir les Français qu'il combattait alors (page 86) : Georges Washington, jeune chef des milices de Virginie.
C'est le destin des hommes que de s'adapter aux circonstances. En évoquant le parcours du général Aubry, personnage injustement méconnu, on découvre le talent de cet artilleur auquel on doit, entre autres choses, l'idée formidable de tirer les fûts des canons dans des troncs évidés lors du passage du Grand-Saint-Bernard et la construction du premier pont sur la Bérézina en 1812 (page 46). Nous évoquons un autre destin, peut-être encore plus surprenant : celui du capitaine Jean-Marie Coutelle, premier aérostier de l'histoire (page 40). Si le premier ballon a prouvé son efficacité lors de la bataille de Fleurus, cette innovation majeure ne sera exploitée que très peu de temps, tout simplement en raison de la difficulté pour les aérostiers de suivre le rythme rapide des armées de la Révolution et de l'Empire.
Nous rappelons également, dans ce numéro de Traditions, la bataille oubliée de la Göhrde (page 55) au cours de laquelle la division du général Pécheux parvient en 1813 à échapper au corps d'armée coalisé du général russe Wallmoden. Ce ne sera pas le cas de l'armée de Mayence qui, envoyée en Vendée après la capitulation, est, contre toute attente, bousculée par les Vendéens à Torfou (page 62). Dans l'un et l'autre cas, les champs de bataille sont quasiment intacts et se visitent aisément.
Restant sur ces épisodes oubliés de l'histoire, nous évoquons également, dans ce très riche numéro de Traditions, le comportement du 52e régiment britannique qui, par son attaque de flanc, mit fin à l'avance de la Garde impériale au soir de Waterloo (page 88). C'est l'occasion de s'interroger sur l'histoire du fameux bonnet d'ours de la garde royale britannique (page 78). Notre revue de détail se poursuit avec l'histoire du sabre de cavalerie légère modèle 1822 (page 82), un sabre qui sera utilisé pendant de très longues années.
Et puis, comme à chaque fois, nous vous proposons une série d'articles plus courts qui rendent encore plus attrayante votre revue. C'est le cas, dans ce numéro, de l'hommage à Liliane et Fred Funcken, hélas décédés, qui ont enchanté des générations d'amateurs d'histoire et d'uniformes (page 72) ou encore de cette histoire de l'ordre impérial de Notre-Dame de la Guadalupe lié, pour la France, à la malheureuse expédition du Mexique (page 75). Sans oublier nos pages d'informations qui font le point sur l'actualité dans les domaines qui nous intéressent.