Au sommaire du numéro 11 de la revue Napoléon :
- Tableau chronologique,
- La campagne de 1814,
- L'Alsace en 1814,
- La querelle des frontières naturelles,
- Le passage du Rhin à Kaub,
- Les soldats suisses en 1814,
- Le rapport Lainé,
- Le décès de Fichte,
- La défaite d'Orthez,
- Petite histoire de la grande histoire des armes,
- Un grand élan populaire en mémoire de la campagne de 1814,
- La mystérieuse voiture 348,
- Le monde des boutiques de luxe à Paris.

Au début de 1814, la question que se posent tous les observateurs est celle des frontières de la France après Napoléon. Car, en dépit des prouesses des armées françaises, l'issue ne fait désormais plus aucun doute. Même si elle montre une prudence extrême (page 40, le passage du Rhin à Kaub), la déferlante coalisée est en route sur tous les fronts (page 57, la défaite d'Orthez) et la bataille se joue désormais sur le territoire national où, bientôt, les partisans seront pratiquement les seuls à défendre nos frontières (page 28, l'Alsace dans la campagne de France), comme le montre notre couverture qui est consacrée aux défenseurs des Vosges et comme en témoigne notre éphéméride (page 4).
La frontière est logiquement le thème central de ce nouveau numéro qui débute avec un document inédit sur la façon dont est perçue cette campagne par les historiens allemands (page 18, la campagne de 1814). Car, pour bien mesurer ses enjeux, il faut chercher les raisons profondes de cette union sacrée et redécouvrir ses clés dans l'oeuvre d'un grand philosophe allemand (page 52, le décès de Fichte). Du point de vue français, la notion de frontière se réduit à des acquisitions territoriales passées bien défendues au congrès de Châtillon par le duc de Vicence (page 36, la querelle des frontières naturelles). Pour les coalisés, c'est au contraire un enjeu qui confine au sacré. Déjà, de toute part, l'édifice se fissure (page 50, le rapport Lainé). Et, alors qu'ils comptent parmi les meilleurs soldats de l'Empire, les Suisses sont quasiment désarmés et leur statut va bientôt changer (page 46, les soldats suisses en 1814).
Dans la France assiégée, la vie continue et l'on peut encore admirer au musée des Carrosses à Versailles (page 72, la mystérieuse voiture 348) la somptueuse berline commandée par Napoléon... qui ne pourra jamais en profiter ! Au musée Carnavalet à Paris, se découvre un autre aspect de cette période de l'Empire (page 78, le monde des boutiques de luxe à Paris), les luxueuses devantures qui font de Paris la capitale de l'élégance. Bientôt, elles s'offriront aussi aux regards des cosaques étonnés par ce monde très différent de leurs lointains horizons. Et pourquoi ne pas compléter cette vision d'une France industrieuse et commerçante en visitant à Blois l'exposition consacrée à la grande histoire des armes (page 69). Ou, encore, à l'instar des amateurs de reconstitution, partager le temps d'un week-end la générosité des communes de l'Est de l'Ile-de-France qui ont anticipé largement sur les commémorations de 1814 (page 70).
Au total, ce numéro de la Revue Napoléon vous permettra de découvrir de nouveaux aspects de cette incroyable période.