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Prétorien n° 51


Réf. : PR051

ISBN: M06078-51

Nombre de pages : 68

Format : 21 x 29,7 cm

Date de parution : 14 juin 2019

Description :

Dans la longue lutte qui oppose les Carthaginois à Syracuse, le siège victorieux de Motyé, au IVe siècle avant Jésus-Christ, est un événement majeur. S'il ne tranche pas le conflit entre les belligérants, il livre un modèle riche d'enseignements aussi étudié dans les écoles militaires que l'Art de la guerre de Sun Tzu, antérieur de deux siècles, ou le fameux De la guerre de Carl von Clausewitz. Longuement préparé jusque dans les moindres détails par Denys l'Ancien, le tyran de Syracuse, avec une débauche de moyens et l'apport d'inventions originales, ce siège a démontré l'importance d'une préparation soignée. Dans sa dimension navale, les manoeuvres des flottes adverses sont, elles aussi, des exemples d'ingéniosité. Néanmoins, bien que battus, les Carthaginois ne s'avouent pas vaincus et, dès l'année suivante, ils réunissent une forte armée avec laquelle ils reprennent les territoires perdus, annihilant pour Syracuse les gains antérieurs. Cet exemple célèbre démontre qu'il est tout aussi important de gérer l'issue d'un conflit que les batailles elles-mêmes.
Ce sont deux sièges bien différents qu'évoque également ce numéro de Prétorien. Après celui de Motyé, le siège mené en 256 de notre ère par l'armée perse de Shapur Ier contre la ville romaine d'Europos sur l'Euphrate mérite notre attention. Nous n'en connaissons les étapes que par les fouilles archéologiques réalisées sur place au XXe siècle, d'abord par l'armée française puis par une équipe franco-américaine, enfin par la Mission franco-syrienne d'Europos-Doura. Ces fouilles mettent au jour les incroyables efforts entrepris par les assaillants pour mener à bien leur assaut. Une rampe d'accès pavée de briques cuites leur a permis d'approcher les remparts et, surtout, d'y avancer leurs machines de guerre ; une mine creusée sous les fondations d'une tour qui gênait leur progression a eu raison de la résistance des défenseurs. Au final, les Perses l'emportent sur les Romains mais, en dépit de tout ce déploiement de moyens, le site est définitivement abandonné. Un combat pour rien ?
Un millénaire plus tard, c'est un très long siège que mènent entre 1306 et 1310 les chevaliers hospitaliers de Saint-Jean. Quand Rhodes tombe enfin, le 15 août précisément, est-ce de lassitude ou par l'effet d'une ruse ? Nous ne le savons pas de toute certitude mais ce siège tranche sur les deux autres puisque la cité de Rhodes devient, dès lors et jusqu'en 1522, le quartier général de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Elle sera longtemps le rempart entre la chrétienté et les Sarrasins.

Prétorien n° 51

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