Description :
Victoires ou défaites, toutes les batailles doivent leur issue à une part de chance. L'histoire montre en effet que, sauf quelques brillantes exceptions, les plans les mieux construits résistent mal aux réalités du terrain. Ce fut le cas à Marignan (voir page 56), superbe victoire du jeune François Ier obtenue après une formidable traversée des Alpes, où deux jours de combats acharnés se seraient toutefois terminés en débâcle sans l'arrivée opportune de la cavalerie vénitienne.
Pour les Anglo-Hanovriens du général Cumberland qui avaient pourtant choisi avec soin la position de Hastenbeck (voir page 14), la surprise viendra de la meilleure exploitation du terrain par des Français plus malins. En Russie, la prise de la ville de Smolensk (voir page 21) qui aurait pu constituer une salvatrice base arrière pour la Grande Armée laisse un goût amer aux Français qui, après deux jours d'inutiles et coûteux combats, entrent dans une ville entièrement dévastée.
Dans ces batailles sont engagées de nombreuses unités. Ce numéro de Traditions vous propose de découvrir plus particulièrement le 7e régiment de chasseurs à cheval (voir page 84), depuis les guerres de la Révolution jusqu'à son licenciement le 13 novembre 1815, ainsi que les débuts du VIIe corps de la première Grande Armée (voir page 91), né sur les côtes de l'Océan et mené avec brio par le maréchal Augereau jusqu'à la bataille d'Eylau.
Les hommes engagés dans ces combats font certes la différence. Avec le général Puthod (voir page 42), nous découvrons un soldat fidèle en amitié, ce qui justifiera sa mise à l'écart en dépit d'indéniables qualités militaires. Dans les armées ennemies servent également des hommes de valeur et d'authentiques patriotes comme le major von Schill (voir page 34) qui, refusant le joug français, entreprend une étonnante et suicidaire croisade.
L'étude de l'impedimenta complète utilement cette revue. Traditions revient sur les gardes d'honneurs du royaume d'Italie (Traditions n° 6) pour vous présenter le détail de leur armement. Et puis, comme nous voulons ouvrir nos pages à d'autres pays, voici une intéressante présentation du casque des cavaliers de la garde royale britannique (voir page 77), une coiffure créée en 1842 mais toujours en service dans cette unité d'élite.
C'est pour ces hommes et pour récompenser leurs actes de bravoure que fut créée en 1852 la médaille militaire (voir page 50). Aujourd'hui, plus personne ne met en cause cette décoration prestigieuse à laquelle nous consacrons à juste titre la couverture de ce numéro de Traditions ; à l'époque pourtant, elle fut critiquée par certains qui y voyaient une "sous-décoration pour sous-officiers écartés de la Légion d'honneur". L'histoire donnera heureusement tort à ces détracteurs qui s'inclineront devant la gloire des maréchaux ne portant que cette seule décoration.
A ce panorama s'ajoutent nos rubriques désormais traditionnelles pour former un numéro de Traditions que nous sommes heureux de vous faire découvrir.