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Que serait notre magazine sans les conflits, dissensions et autres luttes intestines qui pimentent à l'infini l'histoire Prétorien en apporte de nouveaux exemples. Ainsi, c'est en 88 avant Jésus-Christ que se termine la guerre sociale entre Rome et ses alliés italiens : une série de lois accorde progressivement la citoyenneté romaine à tous les habitants de la péninsule, achevant de fait la première unification de l'Italie.
Pourtant, à peine cette épreuve terminée, Rome doit faire face aux visées expansionnistes de Mithridate VI, le roi du Pont, un petit royaume sur les rives de la mer Noire. Soulevant les Grecs d'Asie Mineure, il ordonne le massacre des Romains, les fameuses "Vêpres éphésiennes" qui auraient fait 80 000 victimes. Ne pouvant laisser un tel acte impuni, les Romains réagissent vivement et, après une série de victoires sanglantes, les armées de la République rétablissent leur domination sur l'Anatolie. Mais Mithridate ne respecte pas les accords conclus et, profitant des luttes fratricides qui accaparent sempiternellement les Romains, pille les villes qui ont fait allégeance à Rome et s'appuie sur ses voisins pour poursuivre sa lutte. Une vingtaine d'années d'affrontements sur terre et sur mer aboutiront à un statu quo. Si, quelques années plus tard, Mithridate sera finalement vaincu par Pompée, il ne perdra pas pour autant son royaume et c'est finalement son propre fils qui le renversera.
Plus d'un millénaire après, alors que les croisés entrent à Jérusalem, leurs propres dissensions les empêchent de prendre en 1099 la grande forteresse des Fatimides à Ascalon, une ville adossée à la mer Méditerranée au sud de l'actuel Tel Aviv. Ce n'est qu'en 1153 que leurs descendants, menés par le roi Baudouin III, investissent la place. Mais la forteresse semble d'autant plus inexpugnable que les divisions entre croisés ruinent leurs chances de succès ; près de huit mois de siège ne suffisent pas à en venir à bout quand, le 19 août, les Fatimides, eux aussi découragés, annoncent leur reddition.
Au nord, les Ecossais ont toujours tenu en brèche les Romains qui ont successivement bâti les murs d'Hadrien et d'Antonin pour tenter de les contenir. Plus tard, leurs relations avec les Anglais ont toujours été difficiles si bien qu'en 1337, lorsque débute la guerre de Cent Ans, Français et Ecossais sont dans le même camp, unis contre l'ennemi commun. On le sait peu, mais les Ecossais sont alors présents dans bien des batailles sur le continent, y compris aux côtés de Jeanne d'Arc au siège d'Orléans. Et, plus tard, lorsque Charles VII craindra pour sa vie, ce sont des Ecossais, jugés plus sûrs, qui composeront sa garde personnelle.
Voilà des sujets captivants et novateurs qui alimenteront bien des réflexions. Avec nos rubriques traditionnelles, ce numéro de Prétorien vous propose une fois de plus un menu riche et varié que nous avons le plaisir de vous offrir pour cette rentrée.