Notre dossier : la bataille de Fuentes de Oñoro (Espagne, 1811)
La péninsule Ibérique n'a pas porté chance aux Français. C'est une fois de plus le cas avec la troisième invasion du Portugal qui ne parvient pas à franchir les lignes de Torres Vedras bâties par les Anglais. En avril 1811, l'expédition menée par Masséna est de retour en Espagne mais il reste des troupes à Almeida qui constitue une précieuse tête de pont sur la rivière Côa. La place forte, assiégée par Wellington, doit absolument être approvisionnée. Ce n'est pas facile car, d'une part, l'armée de Masséna est dans un piètre état et doit être réorganisée, et d'autre part, le maréchal Bessières n'apporte pas le concours espéré. Une fois de plus, l'entente entre les chefs pose problème !
C'est dans ce contexte que s'engage la bataille de Fuentes de Oñoro. Une bataille pourtant bien démarrée et qui aurait facilement pu être remportée par les Français si les erreurs accumulées par Masséna, le talent de défenseur de Wellington et l'incohérence du comportement du maréchal Bessières ne s'étaient conjugués pour en faire un échec ! Almeida ne sera pas ravitaillée mais, avec beaucoup de chance, sa garnison réussira à détruire la place-forte et à forcer le blocus ennemi pour rejoindre les troupes françaises. Le reste est raconté avec beaucoup de brio et, ce qui doit être souligné, de clarté par Natalia Griffon de Pleineville.
Nous reviendrons dans un prochain dossier sur cette campagne avec la sanglante bataille d'Albuera, sur la route de la forteresse de Badajoz.