Description :
Si la plupart des mémorialistes écrivirent leurs souvenirs plusieurs années après les événements, il est d'autant plus émouvant de lire des témoignages rédigés sur le vif, le soir d'une bataille ou lors d'une halte sur la marche. De ce point de vue, les lettres du commandant Coudreux à son frère, adressées durant les années 1804 à 1815, portent un vrai cachet d'authenticité. Emanant d'un officier intelligent et cultivé, elles nous permettent d'imaginer le type le plus brillant de l'officier du Premier Empire : brave à l'excès, souvent blessé, amoureux fou de son métier, de son pays, admirateur passionné de l'Empereur, mais aussi plein d'une gaieté vraiment française, adorant les femmes et le plaisir. Engagé en 1804 dans les vélites de la Garde, à l'École militaire de Fontainebleau en 1805, Coudreux est nommé officier dans le 15e régiment d'infanterie légère ; il prendra part à la campagne de Pologne, puis à celle d'Autriche. Fait prisonnier en Russie en 1812, il servira encore en 1815 au 30e de ligne.