« La France se trouva coupée en deux, comme au temps de l’affaire Dreyfus. »

Le 12 janvier 1953 s’ouvrait à Bordeaux le procès dit d’Oradour-sur-Glane – ce village martyr du Limousin dont les habitants furent exécutés par des troupes SS en juin 1944. Sur le banc des accusés, aucun donneur d’ordre de l’affreux massacre, mais de simples exécutants. Parmi eux, treize incorporés de force, Français d’Alsace, dont une majorité n’avait pas tiré un seul coup de feu et était âgée, à l’époque des faits, de moins de dix-huit ans.

Fallait-il intenter ce procès qui provoqua, telle une nouvelle affaire Dreyfus, le déchirement de la France ?

Jean-Laurent Vonau, ayant puisé aux meilleures sources, restitue avec rigueur l’histoire de ces débats impossibles. Entre le Limousin criant vengeance, ignorant le drame de l’incorporation de force, et l’Alsace ayant le sentiment d’être, une nouvelle fois, livrée à elle-même, la justice eut bien du mal à se frayer un chemin.

Nouvelle édition, revue et enrichie.

L’auteur
Historien du droit, Jean-Laurent Vonau est professeur émérite de l’Université de Strasbourg. Auteur de nombreux livres relatifs à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en Alsace, il a abordé des sujets inexplorés jusqu’alors. Il a aussi assumé divers mandats politiques locaux et régionaux.