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Gloire & Empire n° 68


Réf. : GE068

ISBN: M08344-68

Nombre de pages : 132

Format : 21 x 29,7 cm

Date de parution : 26 août 2016

Description :

Dans les précédents numéros de Gloire & Empire, nous avons régulièrement évoqué la longue retraite de la Grande Armée après l'abandon tardif de Moscou. Cette retraite est émaillée de combats violents, comme la terrible bataille de Maloïaroslavets le 24 octobre 1812. Ce nouveau numéro évoque deux épisodes ultérieurs : d'une part, le peu connu combat de Liakhovo, abordé sous un nouveau jour grâce à un recoupement sérieux des sources, et d'utre part, l'exploit du maréchal Ney qui parvient à échapper à ses poursuivants au prix d'une incroyable course-poursuite.
En quittant Moscou, Napoléon, toujours prévoyant, avait ordonné qu'une division de jeunes recrues soit réunie à Smolensk où, placée sous les ordres du général Louis Baraguey d'Hilliers, elle devait sécuriser les dernières étapes de la route du retour. A Ielnia toutefois, cette division est confrontée à de fortes attaques russes et doit se retirer vers Smolensk. Mais, à Liakhovo, le 9 novembre, la brigade commandée par le général Jean-Pierre Augerau, demi-frère du maréchal, est mise en difficulté par plusieurs régiments de partisans. Au terme d'un combat acharné mais inégal, privée d'artillerie et de munitions, éprouvée par de fortes pertes et non soutenue par le reste de la division elle-même attaquée, cette brigade doit se rendre.
Ce revers suscita la colère de Napoléon qui comptait beaucoup sur ces troupes fraîches. Le fait que cette reddition soit due à des partisans -- aujourd'hui détourné de son sens initial, ce terme fait penser à des bandes irrégulières alors qu'il s'agissait d'unités organisées avec artillerie et régiments de cosaques --, entraîna la disgrâce d'Augereau et de Baraguey d'Hilliers.
Quelques jours plus tard, le IIIe corps du maréchal Ney, qui assure l'arrière-garde de la Grande Armée, quitte Smolensk dans la nuit du 16 au 17 novembre. Mais, le 18, sa route est barrée, devant Krasnoïé, par une forte armée russe. Après une attaque avortée et après avoir refusé de se rendre, le maréchal ordonne une marche rétrograde pour, très vite, changer d'orientation et, à la barbe des Russes, traverser de nuit le Dniepr gelé pour rejoindre Orcha par la rive droite. La glace étant trop mince, il fallut abandonner l'artillerie et les voitures. Sur l'autre rive, la colonne est très vite prise en chasse par les cosaques du Don. Mais, rejoint in extremis par une division du IVe corps d'Eugène de Beauharnais, le IIIe corps est sauvé. Il ne comptait plus que 800 hommes sur les 6 000 engagés dans cette périlleuse opération.
En dépit des pertes énormes, cette marche héroïque se termine mieux que le combat de Liakhovo. Compte tenu de la personnalité du maréchal Ney et de l'échec de la poursuite menée par l'ataman Platov lui-même, elle a une forte portée symbolique pour Napoléon qui craignait un nouveau revers. Présenté avec tous les recoupements possibles, ce très beau dossier de Gloire & Empire fait la part des choses entre légende et désinformation. Nous sommes très fiers de livrer une version nouvelle et complète sur cette affaire.

Gloire & Empire n° 68

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