Plus d'un siècle après la séparation de l'Église et de l'État, l'enseignement religieux est toujours obligatoire dans les écoles publiques d'Alsace, sauf dispense spéciale demandée par les familles. Comment expliquer la survivance de ce statut local particulier dans une République laïque ?
Près de soixante-dix ans après la fin de la Seconde guerre mondiale qui a marqué le retour définitif de l'Alsace à la France, et alors que la place de la langue allemande à l'école y est préservée et même encouragée, son enseignement continue d'enflammer les esprits et de diviser l'opinion. Pourquoi est-il si difficile de tourner cette page de l'histoire d'Alsace ?
Au cœur du particularisme régional, la « question scolaire alsacienne » fait pour la première fois l'objet d'une étude historique fouillée et clairement argumentée. L'analyse des multiples réformes et changements de cap, parfois radicaux, souvent conflictuels, conduit à cet état des lieux incontournable : la religion à l'école connaît une désaffection croissante auprès des élèves et le développement de l'enseignement bilingue suscite controverses et clivages dans une Alsace où pointent de nouvelles formes de communautarisme culturel et religieux.

La passionnante enquête de Jean-Marie Gillig, ancien inspecteur de l'Éducation nationale, pose des questions brûlantes qui interpellent chacun et aident à réfléchir sereinement à l'avenir de l'école en Alsace.