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Revue Napoléon n° 13, nouvelle série


Réf. : RN013

ISBN: L11249-13

Nombre de pages : 83

Format : 21,5 x 29,5 cm

Date de parution : 23 mai 2014

Description :

Tandis que Napoléon découvre la vie de province dans une île bien trop petite pour lui (page 41) et se prépare déjà à son inévitable retour, la France panse ses plaies. Bien sûr, le bruit des armes s'est tu mais les divisions sont encore très présentes entre ceux qui ont défendu l'Empereur jusqu'au bout (page 74) et les intrigants qui ont appelé au retour des Bourbons (page 16), ceux-là mêmes dont personne ne voulait, surtout pas les souverains accourus au chevet de Joséphine mourante (page 28), soudain à nouveau à l'épicentre de la vie mondaine. C'est sans doute parce qu'elle était divorcée de Napoléon qu'elle acquit si tardivement cette nouvelle notoriété !
Cet empereur déchu, qui est dans toutes les pensées durant ces quelques mois, est-il le Wanderer complaisamment décrit par Goethe (page 67) ? Ce qui est certain, c'est que la France est alors dans le déni le plus complet. Pour profiter au mieux du nouveau régime, chacun se crée une forme de nouvelle virginité et les futilités prennent le pas sur les campagnes d'il n'y a pas si longtemps. Les vieux soldats gênent, comme gêne encore aujourd'hui la mémoire de l'illustre maréchal Junot, qui termina, hélas, sa vie atteint de démence sénile (page 25). On s'intéresse alors plus aux objets emblématiques comme ce peigne-diadème qui faisait les beaux jours de Pauline Bonaparte (page 36), à cet impérial surtout reçu en tribut par Napoléon à l'orée de son aventure espagnole (page 62) ou même à l'ornement des livrées domestiques (page 59) qui ne pouvaient constituer des sujets de discorde.
Car le mal est alors très profond. La lecture des quelques pages consacrées aux défenseurs de Chalon et Mâcon est symptomatique de la déchirure qui sépare les Français. Beaucoup trop de villes se sont si facilement offertes à l'envahisseur pour que cela ne reflète pas l'usure d'un pouvoir trop absolu, gourmand en tributs d'argent et en vies humaines. Aller jusqu'à refuser de se défendre pour ne pas risquer le pillage, renoncer à se battre parce qu'on ne se sent plus concerné par les enjeux ou parce que certains, bien plus haut placés, ne s'en privent pas... La France de 1814 est méconnaissable. Où sont passés les acquis de la Révolution ? Comment acclamer sans vergogne celui-là même dont on guillotina gaillardement le frère aîné quelques années plus tôt ? Comment passer d'un souverain exigeant mais brillant à un personnage fade et sans grand intérêt ?
Dans ce paysage surprenant, tout semble écrit à l'avance pour favoriser le retour de l'exilé. Chateaubriand lui-même regrette déjà d'avoir tant brocardé "Buonaparte"...

Revue Napoléon n° 13, nouvelle série

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