Notre dossier : la bataille de Vitoria, 1813
L'Espagne a toujours eu un statut particulier pour l'Empereur qui n'a jamais voulu s'investir personnellement dans ce conflit qu'il a, la plupart du temps, géré à distance. On sait pourtant la valeur qu'avait sa seule présence, tant parce qu'elle mettait fin aux conflits personnels que parce qu'elle galvanisait ses troupes. Hélas pour lui, Napoléon s'est engagé en 1812 dans la pitoyable campagne de Russie... dont la vraie cible était l'Angleterre, son ennemi de toujours. Tombé dans le piège tendu par Koutouzov et trompé par un automne exceptionnellement clément, il accumulera les erreurs et perdra à la fois l'essentiel de la Grande Armée et son prestige, sinon son génie militaire. Il aurait sans doute pu se rattraper en Espagne, à condition de s'y engager personnellement et d'y concentrer des moyens importants. Le pouvait-il alors que toute l'Europe sonnait l'hallali ? Rien n'est moins sûr mais son frère, le roi Joseph, qui n'avait ni son aura ni son sens stratégique, ne faisait pas le poids face à un duc de Wellington au meilleur de sa forme. Ce qui est sûr, c'est que la funeste défaite de Vitoria, racontée dans ce numéro 33 de Gloire & Empire, sonnera le glas de la présence française en Espagne.
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