Dossier du mois : dans l'ombre de Waterloo, la bataille de Wavre et la retraite...
Le 1er mars 1815, coup de tonnerre sur le congrès de Vienne, l'aigle vole de clocher en clocher, et Napoléon reconquiert son trône sans avoir à tirer un coup de fusil. Mais les souverains de la vieille Europe ne peuvent pas accepter cette situation, et ils déclarent Napoléon hors la loi : ce sera donc la Guerre. Le 15 juin, au petit matin, les Français traversent la frontière et se dirigent sur Charleroi, la courte campagne de Belgique a commencé. Le plan de l'Empereur est simple, séparer les Anglais des Prussiens et les battre séparément. Et ce plan va faillir réussir : le 16, pendant que Ney piétine devant les Quatre-Bras, Napoléon bat les Prussiens à Ligny. Mais ce n'est que le lendemain qu'il confie au maréchal Grouchy deux corps d'infanterie et deux corps de cavalerie, ce qui représente environ 33 000 hommes, et lui donne l'ordre de poursuivre l'armée prussienne battue la veille et surtout de l'empêcher de rejoindre l'armée du duc de Wellington. La poursuite va être trop lente, et Grouchy ne pourra pas empêcher les Prussiens d'arriver à temps sur le champ de bataille de Waterloo. Mais pendant que se joue le dernier acte qui verra l'écrasement de l'armée française et l'effondrement de l'Empire, à quelques kilomètres de là, devant la petite cité brabançonne de Wavre, une autre bataille a lieu. Grouchy a, en effet, fini par rejoindre le IIIe corps prussien du général von Thielman. Après une lutte homérique, cette bataille se solde, au matin du 19 juin, par une victoire, la dernière de l'armée du Nord sur le territoire de la Belgique. Mais cette victoire sera rendue inutile par la défaite de l'armée principale à Waterloo, et il ne restera plus d'autre choix à Grouchy que de se retirer le plus rapidement possible vers Namur et la France. Cette retraite va se faire dans des conditions difficiles...